Colloque international – Présentations et représentations du droit international dans les films et les séries télévisées

Largo WinchLes 17 et 18 février 2014, le Centre de droit international organise un colloque à l’occasion de son cinquantième anniversaire, sur le thème « Droit international et cinéma ». Vous y êtes toutes et tous cordialement invités, moyennant une simple inscription préalable à l’adresse suivante:  dicinema@ulb.ac.be, avec mention « inscription colloque 50 ans ». Le nombre de places étant limité, merci de bien vouloir préciser si vous souhaitez assister à l’ensemble du colloque ou à une ou plusieurs demi-journées en particulier.

Colloque droit international et cinéma – Programme
Colloque droit international et cinéma – Affiche
Colloque droit international et cinéma – Présentation du colloque
Colloque droit international et cinéma – Flyer

Le trailer:

Columbo (Ted Post,1975, saison 5, épisode 2) : un diplomate peut-il renoncer à son immunité diplomatique ? – Une analyse de Maxime Didat

Columbo 2Après s’être frotté à tous les VIP imaginables, du banquier à la star hollywoodienne en passant par l’homme politique, le plus célèbre des lieutenants (Columbo, alias Peter Falk) est amené à démontrer qu’un diplomate a commis un crime dans les locaux diplomatiques mêmes.  On s’en doute, si les fans de l’homme au basset neurasthénique, à l’imperméable fatigué et à l’inénarrable 403 décapotable ont de quoi se régaler, grâce à ses questions faussement ingénues et à son air « de ne pas y toucher », les spécialistes du droit international et les aficionados des réalités diplomatiques en seront, eux, pour leurs frais.  Ce n’est un secret pour personne que la diplomatie fait fantasmer bon nombre de scénaristes ; et ces derniers n’hésitent jamais à laisser libre cours à leur esprit débridé, présentant ce qu’ils croient être le réel pour n’en projeter qu’une image déformée.  A cet égard, il va de soi que le mythe de l’extraterritorialité a droit de cité dans le présent épisode : lorsqu’il est dans les murs de l’hôtel diplomatique, Columbo n’est évidemment plus sur le sol américain, mais bien – comme par magie – téléporté à des milliers de kilomètres de là.  L’aspect largement galvaudé de l’extraterritorialité et des « chimères » qu’il suscite ayant déjà été traité dans une autre analyse (cf. « L’Arme fatale 2 », par Marco Benatar), nous consacrerons notre analyse à relever quelques erreurs relatives à d’autres questions de droit diplomatique.

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L’homme qui en savait trop (Alfred Hitchcock, 1956) : « I’m not responsible for the complications of international law » – Une analyse de Yann Kerbrat

L'homme qui en savait tropNe serait-ce que pour cette superbe réplique, qu’on entendra à la fin du second des extraits reproduits ci-dessous, la version « américaine » de L’homme qui en savait trop mériterait de trouver place dans une série de commentaires sur le droit international et le cinéma. Au-delà, l’intrigue du film tout entière pourrait constituer la trame d’un cas pratique pour des étudiants en droit international. Dans un Maroc sous domination coloniale française, un ressortissant américain, le docteur Ben Mc Kenna (James Stewart) en congé à l’hôtel Mamounia de Marrakech avec son épouse Jo (Doris Day) et son fils Hank, est témoin du meurtre d’un Français rencontré peu auparavant, qui lui révèle, au moment de mourir, un complot visant à assassiner à Londres un premier ministre étranger. Cherchant à faire pression sur lui pour obtenir qu’il n’en informe pas les autorités, des complices du crime (les Draytons) profitent de son absence de l’hôtel pour enlever Hank et le conduisent en Angleterre. S’ensuit une recherche palpitante des deux époux à travers Londres. Elle connaîtra un épilogue heureux dans les locaux diplomatiques de l’Etat de nationalité du premier ministre menacé, grâce à la célèbre chanson Que sera, sera, chantée à tue-tête par Doris Day. Continuer la lecture

« Tintin, Politics and Human Rights » – Un midi du centre à ne pas manquer ce jeudi 10 octobre!

photo sarah josephCe jeudi 10 octobre, la professeure Sarah Joseph qui dirige le Centre Castan des droits de l’homme à l’Université Monash de Melbourne nous entretiendra des droits de l’homme dans les aventures de Tintin. Sarah Joseph vient de publier, chez Oxford University Press, la troisième édition de son ouvrage « The International Covenant on Civil and Political Rights: Cases Materials and Commentary » (co-auteure avec Melissa Castan). Ses recherches portent par ailleurs sur les rapports entre les droits de l’homme et le droit du commerce, les multinationales, le terrorisme et l’autodétermination. Sarah Joseph est également une fan de longue date de Tintin.

Ce midi du Centre de droit international se déroulera à la salle de réunion du centre (Bâtiment H, 5ème étage, local H5.159) de 12h15 à 14h00. Des sandwiches et rafraîchissements sont offerts sous réserve d’Inscription avant 15h00 le jour ouvrable précédant l’événement. En cas d’inscription, nous vous remercions de venir effectivement à la séance ou, en cas d’empêchement impromptu, de nous prévenir aussitôt que possible afin que nous en tenions compte pour la commande de sandwiches.

Rencontre avec Yehuda Shaul, fondateur de l’ONG israélienne Breaking the Silence

breaking-the-silence-eng1Le Centre de droit international a le plaisir de vous informer de la tenue prochaine d’une rencontre avec Yehuda Shaul, fondateur de l’ONG israélienne Breaking the Silence. Celle-ci aura lieu le lundi 14 octobre à 12 h 30, bâtiment K, salle 3.601 sur le campus du Solbosch.

tour2Breaking the Silence est une association créée en 2004 par d’anciens soldats ayant servi dans l’armée israélienne, qui a pour objectif de révéler à l’opinion publique israélienne et internationale la réalité du quotidien dans les Territoires occupés et le lourd tribut payé par les populations palestiniennes mais aussi par les soldats qui ont chaque jour pour mission de les “contrôler”. Yehuda Shaul présentera l’ouvrage « Le Livre noir de l’occupation israélienne – Les soldats racontent », qui paraît le 9 octobre aux éditions « Autrement » et rassemble les témoignages de 145 soldats sur les pratiques de l’armée israélienne dans les territoires palestiniens occupés. La conférence se tiendra en anglais.

L’entrée est libre moyennant inscription sur la page suivante.

Torture, nationaux et territoire dans la série « Scandal » (Shonda Rhymes, 2012): – Une analyse de Vincent Chapaux

Scandal-PosterOlivia Pope est à Scandal ce qu’Hannibal Smith est à l’Agence Tout Risque (The A-Team, 1983-1987) : le leader charismatique du groupe que l’on appelle lorsque la situation est vraiment désespérée. A la différence de la bande de garçon des années 1980, Olivia Pope pratique toutefois assez peu le tuning de voiture et les courses poursuites effrénées. Elle évolue à Washington D.C. où l’expertise juridique, l’investigation et la communication constituent des armes souvent plus efficaces que le fusil à pompe. Épaulée par un cabinet d’experts, elle offre ses services aux personnes qui ont besoin de faire disparaître les scandales avant même qu’ils ne surviennent.

La scène qui est reproduite ci-dessous est centrée sur Huck, collaborateur direct d’Olivia Pope et ancien membre de la CIA. Soupçonné d’être le tireur d’élite ayant mis le Président des États-Unis en coma prolongé, il est torturé sans relâche dans les caves du Pentagone, loin de l’influence d’Olivia Pope qui ignore sa situation. Huck ne doit son salut qu’au procureur des États-Unis (US Attorney) qui assiste aux actes de torture et qui les fera cesser par la force du droit.

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La Valise (Georges Lautner, 1973) : pour une nouvelle approche des relations diplomatiques et consulaires et du règlement pacifique des différends – Une analyse de Philippe Lagrange

La valise« Ce film ne vise qu’à distraire. L’action se situe au Moyen-Orient. Les événements actuels lui donneront sans doute un relief que nous ne souhaitions pas. Notre équipe est composée des chrétiens, de juifs, de musulmans. Nous sommes des amis. Nous comptons bien le rester ». Cet avertissement, ajouté in extremis avant même que ne débute le générique du film, ne se comprend que si l’on prend la peine de resituer La Valise dans son contexte historique.

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RAPPEL : Journée d’études du 21 octobre 2013 – Henri La Fontaine, prix Nobel de la paix (1913) : quels enseignements pour le droit de la guerre ?

LafontaineL’année académique 2013-2014 marquera les cinquante ans de la création du Centre de droit international et de sociologie appliquée au droit international de l’Université Libre de Bruxelles.

A cette occasion, le Centre organise une série d’événements et, dans ce cadre, a le plaisir de vous confirmer la tenue, le 21 octobre 2013, d’une journée d’étude consacrée à l’histoire du droit de la guerre. Cette journée est organisée pour commémorer le centenaire de la remise du prix Nobel de la paix à l’internationaliste belge Henri La Fontaine. Elle se divisera en trois ateliers qui porteront sur Henri La Fontaine et la doctrine internationaliste, la contribution belge au droit de l’occupation et les interventions d’humanité dans l’Empire ottoman.

Parmi les participants, seront notamment présents : Robert Kolb, Martti Koskenniemi et Emmanuelle Tourme-Jouannet.

Pour le programme détaillé et les modalités d’inscription, veuillez voir le prospectus en pièce jointe. Il est vivement conseillé de s’inscrire au plus vite, le nombre de places étant limité.

Le prix de l’excellence

Par Vincent Chapaux

IMG_0976L’excellence est partout. C’est elle qu’il faut atteindre et c’est pour cela que je suis là. Je n’en suis pas vraiment conscient parce que, au fond, je ne me pense pas comme quelqu’un qui cherche à atteindre le sommet. Mais je le sais. Je suis parti aux Etats-Unis pour acquérir le capital symbolique nécessaire à la poursuite d’une carrière universitaire contemporaine. Et sur le fond, je ne suis pas vraiment pour. Je me rends compte qu’exiger l’expatriation après la thèse accentue la précarité des chercheurs, qui sont finalement soumis à environ 10 ans de période d’essai. Je sais que cette internationalisation du curriculum constitue une discrimination évidente à la femme qui, plus tôt que l’homme, doit faire un choix entre famille et carrière. Je sais que tout ce qui prolonge l’instabilité contractuelle constitue un avantage pour le patriarcat. J’ai appris. J’ai lu pas mal de livres. Mais je pars quand même. J’ai 32 ans. Est-ce le bon choix ? Vais-je rencontrer l’excellence ? En-ai-je vraiment envie ? Quelque chose me rebute dans cette notion. Comme si je n’arrivais pas à faire abstraction du darwinisme social dont elle est si manifestement empreinte.

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Midis du centre: automne 2013

Horloge midi du centreLes prochains midis du Centre de droit international auront lieu le 26 septembre, le 10 octobre,  les 12 et 21 novembre ainsi que le 12 décembre.

  • Le Jeudi 26 septembre: Federica Musso, Université de Macerata, « L’identification des organisation régionales couvertes par le chapitre VIII de la Charte des Nations Unies. Un régime spécial pour les organisations d’intégration régionale? » (Inscription).
  • Le Jeudi 10 octobre: Sarah Joseph, Monash University, « Tintin, Politics, and Human Rights » (Inscription).
  • Le Mardi 12 novembre): Pierre Klein (ULB), L’affaire du Différend frontalier (Burkina Faso/Niger) (Inscription).
  • Le Jeudi 21 novembre: Anne Lagerwall et Arnaud Louwette (ULB),  La reconnaissance par le juge belge d’une immunité à un Etat ou à une organisation internationale viole-t-elle le droit d’accès à un tribunal du demandeur ? Enseignements et paradoxes de la jurisprudence récente » (Inscription).
  • Le Jeudi 12 décembre: Vincent Chapaux (ULB): « L’organisation de l’international par l’occidental: quelques réflexions sur la discrimination par le diplôme au sein des organisations internationales » (Inscription).

Pour rappel les midis du Centre de droit international se déroulent à la salle de réunion du Centre de droit international (Bâtiment H, 5ème étage, local H5.159) de 12h15 à 14h00. Des sandwiches et rafraîchissements sont offerts sous réserve d’inscription avant 15h00 le jour ouvrable précédant l’événement. En cas d’inscription, nous vous remercions de venir effectivement à la séance ou, en cas d’empêchement impromptu, de nous prévenir aussitôt que possible afin que nous en tenions compte pour la commande de sandwiches.