Nina Pineau, Zoé Dubois, Elisabeth de Dessus les Moustier et Madelyne Kaschten sont inscrites au Master spécialisé (MAS) en droit international de l’ULB. Entre le 6 et le 14 mai 2016, elles prirent part à l’édition 2016 du Concours de procès simulé en droit international Charles-Rousseau, qui avait lieu à Varadero (Cuba). Si le choix de la destination est fait pour plaire, il se justifia aussi par le fait que le différend fictif opposait cette année les Etats-Unis et la République de Cuba (voir le cas sur http://www.rfdi.net/rousseau-2016.html). Ainsi présentées, les choses font rêver. Et, certes, il y eut bien une part de rêve, comme en atteste largement la vue qu’avaient les étudiantes depuis la chambre de leur hôtel (voir photo ci-dessous). Mais il y eut aussi beaucoup de travail et de préparation, et ce aussi bien avant que pendant le concours. Voici en quelques mots le récit de l’aventure de Nina, Zoé, Elisabeth et Madelyne. Continuer la lecture
Midis du centre du mois de juin
Le Centre de droit international a le plaisir de vous annoncer les prochains midis du centre qui auront lieu dans le courant du mois de juin.
- Jeudi 2 juin : Elise Dermine (ULB), Le droit au travail et les politiques d’activation des personnes sans emploi. Une étude critique de l’action du droit international des droits humains dans la recomposition des politiques sociales nationales. Inscription au lien suivant : http://doodle.com/poll/8e6regydiwip495w
- Lundi 13 juin : Jean d’Aspremont (University of Manchester) présentera son nouveau livre intitulé: « The Gospels of International Law – The Genealogical Structure of International Legal Reasoning ». Inscription au lien suivant : http://doodle.com/poll/zn395bz97kp95uq6
Russians (Sting, 1985) : I hope that international lawyers love their children too…. – Une analyse de Jacques Bellezit
Titre pacifiste phare du chanteur Sting sorti en 1985, Russians est une de ses chansons qui évoquent la complexité de toute une époque dans la culture populaire. De la même manière que la chanson Paint It Black des Rolling Stones est associée à la guerre du Vietnam, grâce notamment à Stanley Kubrick et son film Full Metal Jacket, Russians exprime à la fois avec douceur et angoisse la peur permanente de la destruction mutuelle par l’atome qui régnait pendant la Guerre Froide et, par contraste, un message universaliste de fraternité de paix et d’espoir. Continuer la lecture
Good Kill : drones, droit et politique, avec des analyses de Vaios Koutroulis, Amélie Férey et Christian De Cock
Le 4 mars dernier a eu lieu une séance de ciné-club organisée par le Centre de droit international ainsi que par Sciences Po Paris. L’idée était de croiser des analyses d’un juriste (Vaios Koutroulis, ULB), d’une politologue (Amélie Férey, Sciences Po Paris) et d’un militaire (Lieutenant Colonel De Cock). On les trouvera ci-dessous, ainsi qu’un bref compte-rendu du débat qui en a résulté. D’autres séances seront organisées ultérieurement sur le thème « guerre et cinéma ». Continuer la lecture
Entre droit à l’autodétermination et simple autonomie : « Le Blues de la porte d’Orléans » (Renaud, 1975) – Une analyse de Vincent chapaux
Renaud a sorti la semaine dernière son premier album original depuis 10 ans. L’occasion de revenir sur les positions politiques du chanteur qui dit aujourd’hui avoir embrassé un membre des forces de l’ordre (« J’ai embrassé un flic », (Album sans titre), 2016) mais qui n’a pas toujours développé des rapports aussi amicaux ni avec la maréchaussée ni avec l’institution qu’elle représente : l’Etat. Continuer la lecture
Eric David commente son expulsion du territoire marocain
Vincent Chapaux recueille le témoignage du président du Centre de droit international de l’ULB, expulsé du territoire marocain la semaine dernière.
Zero Dark Thirty, International law and film -The torturer as feminist? A review by Gabrielle Simm
Zero Dark Thirty (2012) is a Hollywood film that depicts the hunt for, and killing of, Osama bin Laden by US forces in Pakistan in 2011. (See the earlier blog by Pauline Blistène, ‘Torture et prisons secrètes: Zero Dark Thirty, I’insoutenable figuration du réel?) Central Intelligence Agency (CIA) analyst Maya, the film’s heroine, was key to finding bin Laden. Her gender has been important in how the film is interpreted as critics debate whether or not it qualifies as a feminist film. An assumption underlying much of the debate seems to be that men wage war but women are peaceful. The issue of torture is central to whether or not Zero Dark Thirty is interpreted as a feminist film, while international law is largely irrelevant. Continuer la lecture
Moi, Surunen, libérateur des peuples opprimés (Arto Paasilinna) : les droits de l’homme, une farce? , par Olivier Corten*
Né en 1942 dans un camion alors que sa famille fuyait les forces soviétiques alors en campagne dans son pays, Arto Paasilinna est un écrivain finlandais renommé, auteur de plusieurs de dizaines de romans dans lesquels il développe un humour fortement teinté d’absurde qui n’est, par moments, pas sans rappeler celui du romancier britannique Tom Sharpe. La réflexion à la fois désabusée et ironique sur le droit traverse plusieurs de ses œuvres, comme Prisonniers du paradis (1974), La Douce empoisonneuse (1988) ou encore Le Potager des malfaiteurs ayant échappé à la pendaison (1998). Continuer la lecture
Lundi 21 mars – « Les juges belges face aux actes adoptés par les États étrangers et les organisations internationales: quel contrôle au regard du droit international? »
Les juges belges ne peuvent en principe accueillir d’actions judiciaires contre des États étrangers ou des organisations internationales pour les violations du droit international que leurs autorités auraient pu commettre dans l’exercice de leurs fonctions publiques en raison de l’immunité qui leur est généralement reconnue.
Cela signifie-t-il pour autant que les juges n’exercent aucune forme de contrôle à l’égard de l’appareil étatique étranger ou du fonctionnement des organisations supranationales au regard du droit des gens?
L’objectif de cette conférence consiste à répondre à cette question en déterminant la mesure dans laquelle les juges belges peuvent ou doivent vérifier la conformité au droit international d’actes publics étrangers ou de décisions adoptées par des organisations supranationales avant d’en tenir compte ou d’en faire application dans les affaires dont ils sont saisis.
Torture et prisons secrètes : Zero Dark Thirty, l’insoutenable figuration du réel ? – Une analyse de Pauline Blistène
Le 2 mai 2011, le monde apprend stupéfait la mort d’Oussama Ben Laden éliminé lors d’une opération ultra secrète des forces spéciales américaines, les célèbres Navy Seals, dans la ville d’Abbottābād au nord-est du Pakistan. Plus symbolique que stratégique, sa mort met fin à une décennie de recherche pour localiser l’homme derrière les attaques du 11 septembre 2001.
Un an et demi plus tard, le public découvre dans les salles obscures les « dessous » de cette chasse à l’homme dans un film au titre évocateur : Zero Dark Thirty, pour minuit et demi en jargon militaire, l’heure de lancement de l’opération des forces spéciales. Réalisé par Kathryn Bigelow et écrit par Mark Boal, le film retrace les dix années d’opérations clandestines et de guerre secrète menée par la CIA pour retrouver Oussama Ben Laden en se concentrant sur un personnage clé : Maya, sorte de moine-combattant qui, contre sa hiérarchie, ne renonce jamais à retrouver la trace de l’homme responsable des attaques de 2001. Outre l’avertissement dès la première image précisant que le film est « basé sur des informations de première main concernant des événements réels », la réalisatrice fait usage de procédés formels divers (archives sonores et visuelles) qui visent à renforcer l’apparente authenticité du film, comme un rappel récurrent dans la fiction, de la guerre à la Terreur (War on Terror) « réelle ». Continuer la lecture