Conférence de Philippe Sands autour de l’adaptation en bande dessinée de « Retour à Lemberg »

Le Centre de droit international a le plaisir de vous convier à une conférence de Philippe Sands, professeur à la University College de Londres, avocat et auteur, autour de l’adaptation en bande dessinée (Philippe Sands, Jean-Christophe Camus et Christophe Picaud, 2024) de son célèbre ouvrage « Retour à Lemberg« , paru en 2016.

Date : Le vendredi 22 novembre, de 12H à 14H

Lieu : ULB, Campus du Solbosch, bâtiment J, auditoire Janson

Discutants : Olivier Corten et Pierre Klein, professeurs à l’ULB et auteurs de la BD « Une histoire du droit international, de Salamanque à Guantanamo » (avec Gérard Bédoret, 2022)

Le Gouvernement Mondial de One Piece, l’Organisation des Nations Unies d’Oda ? Une analyse de Kheda Djanaralieva

C’est dans un univers fictif que se déroule l’œuvre désormais emblématique qu’est « One Piece » d’Eiichirō Oda. Si One Piece est le manga le plus vendu au monde, c’est que son contenu interpelle un public très varié. Là où un·e enfant comprendra l’œuvre comme étant le récit des (més)aventures de l’équipage de Luffy, autoproclamé futur roi des pirates, un œil plus avisé relèvera de nombreux liens avec notre réalité politique et juridique, notamment internationale. Après tout, la piraterie n’est-elle pas elle-même l’un des plus anciens crimes réprimé par le droit international[1] ?

Certains thèmes abordés dans l’œuvre évoquent donc des éléments chers au droit international. Il faut toutefois se méfier des comparaisons trop hâtives. En effet, à vouloir voir le droit international partout, on risque de le voir là où il n’est pas. Les lignes qui suivent se consacreront plus particulièrement à une comparaison bien connue des lecteurs de One Piece : la ressemblance entre le Gouvernement Mondial, organisation regroupant plusieurs États de l’univers One Piece, et l’Organisation des Nations Unies (ci-après : ONU). Sur quoi ce parallèle se fonde-t-il ? Le Gouvernement Mondial miroite-t-il réellement l’ONU ?[2] Afin de répondre à ces questions, il faut tout d’abord s’intéresser à l’origine des deux organisations et ainsi qu’à leur composition. Continuer la lecture

Le numéro 2023/1-2 de la Revue belge de droit international est paru !

Ce numéro 2023/1-2 est essentiellement consacré à un dossier spécial en hommage à Jean Salmon. Cet hommage comprend deux sections. L’une est consacrée à la pensée de Jean Salmon et inclut les contributions d’un certain nombre de ses collègues, pour la plupart ses ami·es par ailleurs, qui se sont intéressé.es à un ouvrage, un article ou une thématique ou activité de Jean Salmon, en la présentant sous un angle dynamique et critique. D’autres proches ont manifesté le souhait de lui rendre un hommage moins académique et plus personnel, ce qui a donné lieu à la confection d’une autre section dédiée à la personnalité de Jean Salmon. Le tout est précédé de l’éditorial que Jean Salmon lui-même a rédigé en 1965, pour exposer le projet de ce qui était alors une nouvelle revue de droit international, à une époque où il en n’existait encore qu’en nombre réduit .

Dans ce numéro, vous pouvez par ailleurs consulter, en accès libre :

La table des matières complète de ce numéro est par ailleurs disponible ici.

Bonne lecture à toutes et à tous !

Conférence inaugurale du master de spécialisation en droit international (2024-2025) – Rafaëlle MAISON

La conférence inaugurale du master de spécialisation en droit international de l’ULB se tiendra le vendredi 22 novembre 2024, à 18 H, à l’ULB, au bâtiment S, avenue Jeanne, 44 – 1050 Ixelles, dans la Salle Baugniet (S01.326).

Nous accueillerons Rafaëlle MAISON, agrégée des facultés de droit, Professeur des Universités (Paris Saclay), auteur de La responsabilité individuelle pour crime d’État en droit international public (Bruylant, 2004, thèse) ; Coupable de résistance? Naser Oric, défenseur de Srebrenica devant la justice internationale (Armand Colin, 2010) ; Pouvoir et génocide dans l’oeuvre du TPIR (Dalloz, 2017) et Justice pénale internationale (PUF, 2017).

Elle animera la conférence suivante : « GAZA : GENOCIDE ET DROIT DES PEUPLES » Continuer la lecture

Soutenance publique de thèse de Stefano D’Aloia

 

Le Centre de droit international a le plaisir de vous annoncer la soutenance publique de thèse de doctorat en sciences juridiques de M. Stefano D’Aloia, intitulée « Au nom des droits humains. Reconsidération d’un argument justifiant la reconnaissance de conséquences d’une violation grave d’une norme de jus cogens », sous la direction de la professeure Anne Lagerwall.

La soutenance aura lieu le jeudi 7 novembre 2024, à 16h30, dans l’auditoire UB.2.147 (campus du Solbosch, bâtiment U, entrée B, 2e étage). Tous les détails liés à la soutenance sont accessibles ICI.

 

La soutenance sera suivie d’un verre de l’amitié. Pour des raisons logistiques, merci de bien vouloir vous y inscrire préalablement :

Offre d’emploi au sein de l’Université libre de Bruxelles pour un CDI en droit international

L’ULB ouvre un poste de contrat à durée indéterminée dans le domaine du droit international : https://www.ulb.be/fr/travailler-et-collaborer/offres-d-emploi

Un·e chargé·e de projet Respect du droit international et dual use – Département de la communication et des relations extérieure

Contexte :

L’ULB s’engage à garantir la conformité de ses partenariats et collaborations internationales avec le droit international et les droits fondamentaux, tout en veillant au respect de la liberté académique. L’ULB souhaite également sensibiliser sa communauté universitaire à ces enjeux, notamment dans le cadre de nouvelles collaborations internationales. Le/la chargé·e de projet aura pour mission de mettre en œuvre et d’assurer le suivi de cette politique institutionnelle au sein de l’Université. Continuer la lecture

Du nouveau à la direction du Centre de droit international et de la Faculté de droit et de criminologie de l’ULB

Depuis le 1er octobre dernier, Olivier Corten est directeur du Centre de droit international de l’ULB. Il succède ainsi à Anne Lagerwall, qui dirigeait le Centre depuis 2019. Vaios Koutroulis reste directeur-adjoint. Pierre Klein a quant à lui entamé un mandat de Doyen de la Faculté de droit et de criminologie lors de la rentrée de la présente année académique.

Midi du Centre du 19 novembre 2024 avec Camille Lefebvre

Le Centre de droit international a le plaisir de vous inviter au prochain Midi du Centre qui se tiendra le mardi 19 novembre 2024 à 12h15 et qui aura pour thème :  « Approches tiers-mondistes, crimmigration et la criminalisation des migrants ».

La présentation sera assurée par Camille Lefebvre (PhD Candidate / Judicial Fellow International Court of Justice Law Faculty, Leiden University | École supérieure d’études internationales, Université Laval).

Résumé :

La combinaison des approches tiers-mondistes du droit international (TWAIL) – approche critique du droit international, qui considère que celui-ci perpétue les inégalités – et de la crimmigration – soit la convergence du droit pénal et du droit de l’immigration – permet d’offrir un nouveau cadre d’analyse du droit international de la migration. Cette intervention discutera de ces deux théories, avant d’examiner la mise en œuvre du droit international au Canada en utilisant cette approche combinée, afin de mieux comprendre comment cette mise en œuvre contribue à la criminalisation des migrants. Continuer la lecture

« La Cour de Justice de l’UE et le Sahara occidental : le droit à l’autodétermination vidé de sa substance ? » de François Dubuisson

Après trois ans d’attente, la Cour de Justice de l’UE a rendu le 4 octobre 2024 ses arrêts dans deux instances concernant deux accords économiques conclus par l’Union européenne avec le Maroc, applicables sur le territoire du Sahara occidental, l’accord de partenariat dans le domaine de la pêche durable, d’une part (affaires jointes C-778/21 P et C-798/21 P), deux protocoles relatifs à l’accord d’association UE-Maroc, d’autre part (affaires jointes C-779/21 P et C-799/21 P). Elle a statué sur le pourvoi introduit par le Conseil et la Commission contre deux arrêts rendus par le Tribunal de l’UE le 29 septembre 2021, qui avait jugé que ces accords avaient été conclus en violation du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui et avait dès lors décidé dès d’annuler les décisions de l’UE les approuvant. La Cour de Justice a rejeté le pourvoi et confirmé l’annulation mais, comme on le mettra en évidence, au prix d’une modification substantielle du raisonnement tel qu’il avait été tenu par le Tribunal. Dans une troisième décision (affaire C-399/22), statuant sur une question préjudicielle, la Cour a établi que les fruits et légumes originaires du Sahara occidental doivent être étiquetés comme provenant de ce territoire, en excluant l’indication du Maroc comme pays d’origine. Nous n’évoquerons cette décision pas davantage ici.

Le Conseil, la Commission et d’autres parties intervenantes au pourvoi contestaient préalablement le droit et l’intérêt à agir du Front Polisario, mais la Cour a admis la recevabilité de la requête en annulation introduite initialement par le Polisario. Notre analyse n’abordera pas ce point procédural, et portera sur les aspects de fond, concernant la compatibilité des accords de pêche et commerciaux avec le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui. Continuer la lecture

Parution du cours général dispensé par Olivier Corten à l’Académie de droit international de La Haye ; « Le champ juridique international »

Ce cours général aborde le droit international par le biais du concept sociologique de « champ juridique international ». Ce concept fait référence à deux dimensions, qui représentent chacune une déclinaison des approches critiques du droit international. D’une part, le droit international est considéré comme un « champ de bataille », avec des luttes entre acteurs qui tentent d’affirmer et d’imposer leurs propres interprétations des règles juridiques. D’autre part, le  « champ juridique international » fait référence à un « champ de tensions » entre différents principes qui composent le discours juridique, comme la souveraineté et les droits humains, l’intégrité territoriale et l’autodétermination, l’État et la communauté internationale. Ces deux dimensions sont traitées à partir de questions juridiques d’actualité : droits des peuples et des minorités, reconnaissance d’État, droits des femmes, droits des migrants, dérèglement climatique, crimes internationaux, exécutions extrajudiciaires, débats sur la licéité d’interventions militaires…