De plus en plus de personnes réalisent que l’humanité vit une véritable crise existentielle aujourd’hui, qui dépasse la crise climatique – aussi inquiétante soit-elle-, et qui peut nous amener à redéfinir collectivement le sens de notre existence et de notre relation avec les autres habitants de la planète, humains et non humains. Avec ce nouveau livre, l’autrice propose alors une autre vision du monde et du droit international fondé sur le Schème de la considération et du respect de la vie.
Cette autre vision est fondée sur la phénoménologie de l’habitation de la Terre de Corine Pelluchon et sur une représentation biocentrique du monde. Elle, conduit à remettre en cause les catégories anthropocentriques (i.e centrées exclusivement sur l’être humain) sur lesquelles ont été bâtis le droit de l’environnement et l’ensemble du droit international, et donc à promouvoir un autre modèle de droit qui est celui d’un droit international intrinsèquement écologique. Le décentrement de l’être humain au profit de la prise en compte du vivant (animaux, végétaux, écosystèmes) amène ainsi à un décentrement du droit international lui-même fondé sur le principe de la cohabitation et la prise en considération de tous les vivants. Il conduit à parler, dans le langage du droit international, non pas seulement de ressources mais aussi de nourritures, non pas seulement de territoires mais aussi de milieux, de même qu’à infléchir voire révolutionner certaines de nos qualifications et catégories juridiques les plus connues ainsi que nos représentations ontologiques les plus profondes qui en sont au fondement. Continuer la lecture