Archives de l’auteur : Centre de Droit International

Hommage à Eric David

Le Centre de droit international tient à exprimer sa profonde gratitude pour tous les messages chaleureux, les marques d’affection et de reconnaissance qui lui ont été envoyés ou qui ont été partagés en hommage à Eric David à travers les réseaux sociaux.

À l’attention des personnes qui n’ont pas pu assister à la cérémonie d’hommage du 6 septembre dernier, nous mettons à disposition plusieurs discours prononcés à cette occasion :

Midi du Centre du 28 septembre 2023 avec Raphaël CAHEN

Le Centre de Droit International a le plaisir de vous annoncer le premier Midi du Centre de l’année académique 2023-24, qui se tiendra le jeudi 28 septembre 2023, à 12h15 et qui aura pour thème :  « Les jurisconsultes/publicistes du Ministère des affaires étrangères (1789-1941)  ». La présentation sera assurée par Raphaël Cahen, chercheur postdoctoral à l’Université de Giessen et Professeur invité à la VUB pour le cours d’Histoire du droit. En 2022-2023, il a  également enseigné un cours sur l’ Histoire du droit international à l’École Pratique des Hautes Études. 

Pour rappel, les Midis du Centre de Droit International se déroulent à la salle de réunion du Centre de Droit International (6, Av. Paul Héger, 1050 Bruxelles, Bâtiment H, 5ème étage, local H5.159). L’inscription est obligatoire via ce formulaire.

Des sandwiches seront offerts aux participant·es sous réserve d’inscription avant 12h00 le jour ouvrable précédant l’événement. En cas d’inscription, nous vous remercions de venir effectivement à la séance ou, en cas d’empêchement impromptu, de nous prévenir aussitôt que possible.

Décès d’Eric DAVID

Le décès d’Eric David a plongé le Centre de droit international dans une profonde tristesse. Il était un membre historique du Centre et participait toujours à ses activités, qu’elles soient scientifiques ou festives. C’était surtout un professeur dévoué, un expert internationalement reconnu, un homme engagé et passionné,  un collègue cher, curieux de tout et plein d’humour. Le Centre ne sera plus tout à fait le même sans lui. Nous pensons très fort à sa famille et ses proches.

Différentes formes d’hommage lui seront rendues à la suite de ses obsèques.

Jour J. Apocalypse sur le Texas – Que reste-t-il du droit international après une guerre nucléaire ? – Une analyse de Stefano D’Aloia

L’uchronie est ce genre de récit de fiction qui, en changeant un élément historique, s’interroge sur la manière dont le cours des choses aurait pu se dérouler. La série « Jour J », publiée aux éditions Delcourt, contient à ce jour une quarantaine de volumes, généralement indépendants les uns des autres, qui s’amusent de ces réécritures de l’Histoire. L’album Apocalypse sur le Texas[1] se déroule en 1967 dans un univers où, à la différence du nôtre, la Crise des missiles de Cuba d’octobre 1962 a connu un dénouement moins heureux. Dans cette version de l’histoire, un sous-marin soviétique en provenance de La Havane force le blocus imposé par le président Kennedy en tirant une torpille nucléaire sur le porte-avions USS Randolph. Cela entraînera une riposte non nucléaire états-unienne sur les sites d’armes nucléaires soviétiques présents à Cuba, déclenchant à son tour une nouvelle attaque nucléaire soviétique sur le territoire des États-Unis d’Amérique. La Maison-Blanche, le Pentagone et le Secrétariat d’État sont détruits. Une nouvelle réplique s’ensuit, provoquant la destruction de l’URSS. Cette guerre éclaire — environ 24 h — sera baptisée Guerre des 10 000 Soleils, et aura des répercussions mondiales, tant au niveau des équilibres géopolitiques, qu’aux niveaux sanitaire, environnemental et économique[2]. En 1967, la France et le Royaume-Uni doivent venir en aide aux États-Unis, en proie à une sécession sudiste — guidée par le président de la Nouvelle Confédération, qui n’est autre que l’acteur oscarisé Charlton Heston — et à des velléités irrédentistes mexicaines concernant le Texas. À cela s’ajoutent la possible mainmise sur d’anciennes ogives nucléaires par des suprémacistes blancs, la préservation des puits de pétrole texans, un Henry Kissinger président des États-Unis et un Richard Nixon gouverneur de la Californie : le décor est planté. C’est dans ce cadre qu’une question existentielle est posée au juriste internationaliste : que reste-t-il du droit international après un conflit nucléaire ? On verra que dans l’approche adoptée par les scénaristes, tant des règles destinées à limiter le recours à la force entre États — jus contra bellum — (1.), que des règles régissant la conduite des hostilités — jus in bello — (2.) survivent à une guerre nucléaire entre deux superpuissances. Continuer la lecture

Le prix Guggenheim 2021 récompense l’ouvrage de Lorenzo Palestini publié dans la collection de droit international chez Bruylant

Le Prix Paul Guggenheim est décerné tous les deux ans à un ou une jeune spécialiste du droit international dont le premier ouvrage est d’une qualité exceptionnelle et explore un sujet d’intérêt général susceptible de contribuer à l’étude du droit international. Le prix a été créé pour honorer la mémoire du professeur Paul Guggenheim, éminent spécialiste du droit international à l’Institut de Hautes Etudes Internationales et du Développement.

Le Prix Paul Guggenheim 2021 a été décerné à M. Lorenzo PALESTINI pour son ouvrage intitulé : « La protection des intérêts juridiques de l’Etat tiers dans les procès de délimitation maritime » qui a été publié en 2020 dans la Collection de droit international actuellement dirigée par Olivier Corten. Cet ouvrage est le résultat de recherches doctorales que Lorenzo Palestini a poursuivies à l’Institut de Hautes Etudes Internationales et du Développement (Geneva Graduate Institute) et au Centre de droit international de l’Université libre de Bruxelles. Continuer la lecture

Le Routledge Handbook of International Law and Anthropocentrism est paru, édité notamment par Vincent Chapaux

Le Routledge Handbook of International Law and Anthropocentrism propose une approche critique du droit international qui vise à en explorer l’anthropocentrisme et à déterminer la mesure dans laquelle le droit international est marqué par l’idée que l’être humain est ou devrait être socialement, politiquement ou juridiquement central. Comment l’anthropocentrisme se manifeste-t-il dans les structures juridiques internationales ? A-t-il été construit dès l’origine dans cette perspective ? Une critique de l’anthropocentrisme peut-elle apporter un regard nouveau par rapport aux critiques existantes du droit international centrées par exemple sur son caractère colonial ou patriarcal ? Est-il utile, souhaitable ou au contraire dangereux de s’écarter de la centralité de l’humain dans le droit international contemporain ? Et s’il s’agit d’une bonne idée, comment la mener à bien ? Continuer la lecture

Rewriting Histories of the Use of Force : l’ouvrage de référence de Agatha Verdebout au centre d’un nouveau symposium

Agatha Verdebout a réalisé sa thèse de doctorat entre 2012 et 2016, au Centre de droit international, dont elle est actuellement membre associée. Il y a quelques semaines, Rewriting Histories of the Use of Force. The Narrative of Indifference, l’ouvrage reprenant sa thèse publié en 2021 chez Cambridge University Press, a fait l’objet d’un symposium dont les actes ont été publiés sur le blog Opinio Juris: https://opiniojuris.org/2023/02/17/symposium-on-rewriting-histories-of-the-use-of-force-the-natural-law-past-and-future-of-the-prohibition-on-the-use-of-force/

Dans cet ouvrage est remis en cause un récit dominant, toujours particulièrement répandu : celui selon lequel l’interdiction du recours à la force n’aurait émergé que dans la première moitié du 20ème siècle, et n’aurait été consacrée qu’avec l’adoption de la Charte des Nations Unies. Auparavant, la guerre serait restée en dehors du champ d’application du droit international, une vision qui est désignée comme le « récit de l’indifférence ». À l’issue d’une analyse méticuleuse des documents d’époque, Agatha Verdebout remet en cause ce récit en montrant qu’une certaine prohibition de la guerre existait déjà tout au long du 19ème siècle. Plus particulièrement, elle montre que, d’un côté, les États et la doctrine ne concevaient pas l’usage de la force comme un droit illimité, qui ne serait en rien encadré par le droit positif ; de l’autre, ce dernier ne posait que des limites très lâches, en admettant toute une série de justifications pour recourir à la force, ce qui laissait une large marge d’appréciation aux États, et ce d’autant plus que le contrôle opéré par des institutions internationales, particulièrement juridictionnelles, était faible, voire inexistant. Mais pourquoi, dans ce cas, prétend-on très souvent que la réglementation du recours à la force n’est née qu’après la première (voire la seconde) guerre mondiale ? Continuer la lecture

ANNULE – Midi du Centre du 27 mars 2023 avec Raphaël CAHEN

L’ÉVÈNEMENT EST ANNULÉ ! Le Centre de Droit International a le plaisir de vous convier au prochain Midi du Centre qui se tiendra le lundi 27 mars 2023, à 12h15 et qui aura pour thème :  « Les jurisconsultes/publicistes du Ministère des affaires étrangères (1789-1941)  ». La présentation sera assurée par Raphaël Cahen, chercheur postdoctoral à l’Université de Giessen et Professeur invité à la VUB pour le cours d’Histoire du droit. En 2022-2023, il a  également enseigné un cours sur l’ Histoire du droit international à l’École Pratique des Hautes Études. 

Pour rappel, les Midis du Centre de Droit International se déroulent à la salle de réunion du Centre de Droit International (6, Av. Paul Héger, 1050 Bruxelles, Bâtiment H, 5ème étage, local H5.159). L’inscription est obligatoire via ce formulaire.

Des sandwiches seront offerts aux participant·es sous réserve d’inscription avant 12h00 le jour ouvrable précédant l’événement. En cas d’inscription, nous vous remercions de venir effectivement à la séance ou, en cas d’empêchement impromptu, de nous prévenir aussitôt que possible.

La reconnaissance de l’Holodomor en tant que génocide ?

La Chambre des représentants a adopté jeudi dernier, en séance plénière, une proposition de résolution qui reconnaît l’Holodomor, la famine que la population ukrainienne a subie durant les années 1932-1933, en tant que génocide. Le 15 juillet 2022, à la demande de la Commission des Relations extérieures de la Chambre des représentants, le Centre de droit international avait remis un avis à ce sujet, avis qui avait été transmis aux membres de la Commission. Cet avis peut être consulté ici.

Conférence annuelle du master de spécialisation en droit international (2022-2023) – Patricia VISEUR SELLERS

La conférence annuelle du master de spécialisation en droit international de l’ULB se tiendra le jeudi 16 mars 2023, de 18 h à 21 h à l’ULB, campus du Solbosch, bâtiment D, salle DC2.223, au 30 avenue Depage.

Nous accueillerons Patricia VISEUR SELLERS, conseillère spéciale pour les crimes d’esclavage auprès du Procureur de la Cour pénale internationale, elle enseigne également le droit international pénal  à la Faculté de Droit de l’Université d’Oxford.

Elle présentera la conférence suivante : « Is Modern Slavery Modern? »

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