C’est dans un univers fictif que se déroule l’œuvre désormais emblématique qu’est « One Piece » d’Eiichirō Oda. Si One Piece est le manga le plus vendu au monde, c’est que son contenu interpelle un public très varié. Là où un·e enfant comprendra l’œuvre comme étant le récit des (més)aventures de l’équipage de Luffy, autoproclamé futur roi des pirates, un œil plus avisé relèvera de nombreux liens avec notre réalité politique et juridique, notamment internationale. Après tout, la piraterie n’est-elle pas elle-même l’un des plus anciens crimes réprimé par le droit international[1] ?
Certains thèmes abordés dans l’œuvre évoquent donc des éléments chers au droit international. Il faut toutefois se méfier des comparaisons trop hâtives. En effet, à vouloir voir le droit international partout, on risque de le voir là où il n’est pas. Les lignes qui suivent se consacreront plus particulièrement à une comparaison bien connue des lecteurs de One Piece : la ressemblance entre le Gouvernement Mondial, organisation regroupant plusieurs États de l’univers One Piece, et l’Organisation des Nations Unies (ci-après : ONU). Sur quoi ce parallèle se fonde-t-il ? Le Gouvernement Mondial miroite-t-il réellement l’ONU ?[2] Afin de répondre à ces questions, il faut tout d’abord s’intéresser à l’origine des deux organisations et ainsi qu’à leur composition. Continuer la lecture