Archives de l’auteur : Arnaud

Peut-on dire n’importe quoi ?

Le 22 février 2017, l’ULB organisait sur le campus du Solbosch une après-midi de rencontre avec des élèves de dernière année du secondaire. A cette occasion, et comme l’année dernière (https://cdi.ulb.ac.be/un-droit-dans-la-guerre-saynete-du-19-fevrier-2016/), plusieurs membres du Centre ont participé à une activité reprenant le concept du Tribunal étudiant pour le règlement des différends internationaux (TERDI). L’atelier se composait d’un président, de deux avocats plaideurs, et des étudiant(e)s de secondaire, dans le rôle de jurés. Il s’agissait de présenter deux plaidoiries exposant des vues radicalement opposées sur la thématique de la liberté d’expression, et de placer les élèves dans la position de juge, devant rendre un verdict en faveur de l’une ou l’autre thèse. Le point de départ de l’argumentation consistait en un extrait du film Lenny, réalisé par Bob Fosse en 1974, relatant la vie du comique américain Lenny Bruce, notamment ses déboires judiciaires pour atteinte aux bonnes mœurs. Le débat a été introduit par Laurent Weyers et les plaidoiries ont été réalisées par Anne Lagerwall et François Dubuisson. Bien entendu, il s’agissait d’un jeu de rôle, les idées défendues lors de cet exercice de style ne reflétant pas nécessairement les opinions juridiques des intervenants. Ci-dessous, vous trouverez la vidéo de l’événement, et le texte écrit de l’introduction et des plaidoiries.

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Le Concours Charles Rousseau : Une expérience marquante et inoubliable ! – Les étudiantes racontent…

Notre équipe lors de la cérémonie de remise des mémoires, en compagnie de François Dubuisson, président du RFDI et professeur à l’ULB.

Le 20 janvier 2017, en sonnant chez Vaios Koutroulis qui nous invitait pour célébrer la fin du cours de Contentieux international et exercices de plaidoiries, nous ne nous attendions pas à devoir, quelques mois plus tard, à Cotonou, défendre les intérêts de la République de Grand Popo et ceux du Lomeland devant le S.E. M. Ronny Abraham, le Président de la Cour internationale de Justice.

A peine une semaine plus tard, nous avions rendez-vous avec notre coach dans cette belle aventure, Laurent Weyers, qui a été pour nous, au droit international, ce que Roger Federer est au tennis. Après cette réunion, nous avions bien compris que ce concours prendrait dorénavant une grande place dans notre vie quotidienne. Moins de deux mois plus tard, nous devions rendre nos deux mémoires écrits. Ce laps de temps nous paraissait raisonnable jusqu’à ce que nous réalisions l’ampleur de la tâche, sans compter l’adresse dont il fallait faire preuve afin d’échapper aux patrouilleurs durant nos séances de travail nocturnes à l’université (et ce, afin de profiter au maximum du dictionnaire de droit international public de Jean Salmon). Par ailleurs, développer les arguments du Lomeland et du Grand Popo concernant l’utilisation d’une plateforme pétrolière installée en zone contestée à des fins de cyber-attaques n’était pas une mince affaire. En effet, nous devions balayer de nombreux domaines du droit international dont nous ne maîtrisions pas les subtilités. Fort heureusement, nous pouvions compter sur Chérifa, la secrétaire du Centre de droit international, pour remonter le moral des troupes dans les moments de doute. Si ces semaines ont été dures en labeur, elles furent cependant extrêmement enrichissantes, tant académiquement qu’humainement.

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Trump pulls USA out of Paris Agreement : A brief commentary – by Laurent Weyers

Last thursday, Donald Trump let the world know of the decision he had just taken to remove the United States from the Paris Agreement. Whereas many had been dreading that this would happen – not to say expecting it -, it nevertheless came somewhat as a surprise. Fierce reactions of dismay then quickly burgeoned throughout the world. ‘The Americans can’t just get out of the agreement’, said the European Commission president Juncker. In an interview, former French presidential candidate and minister of the environment Ségolène Royal even referred to it as a ‘délit contre l’humanité’. Other heads of states or governments used words such as ‘suicide’ or ‘disaster’. These statements seem to be raising at least two sets of questions, which we briefly address hereinafter: firstly, whether a right to withdraw from the agreement indeed exists ; and secondly, in the affirmative, how serious a setback it would be if that right was really to be exercised by the United States, as it now seems to be the near and inevitable future. Continuer la lecture

Solo. Une nouvelle aventure de James Bond (William Boyd, 2013) : « il y avait là en jeu plus que le désir de préserver les règles du droit international » – Une analyse d’Olivier Corten

Macintosh HD:Users:olivier:Desktop:41rTXG6-6BL._SX210_.jpgComme cette réflexion que se fait Bond —James Bond— le suggère, le droit international occupe une place, mais une place toute relative, dans ses aventures. Il en est particulièrement ainsi de « Solo », que l’on doit à la plume de l’écrivain britannique William Boyd. Auteur de romans à succès et en même temps célébrés par la critique (comme on le constatera en visionnant l’extrait reproduit ci-dessous d’une émission « apostrophes » diffusée en 1985, Bernard Pivot s’était ainsi publiquement engagé à rembourser tout lecteur qui serait déçu par l’un de ses romans), Boyd est né à Accra et a publié plusieurs récits qui se déroulent en Afrique (Un Anglais sous les tropiques, 1981 ; Comme neige au soleil, 1982 ; Brazzaville plage, 1990, …) ainsi que, plus tardivement, un certain nombre de thrillers d’espionnage (La Vie aux aguets, 2006 ; Orages ordinaires, 2009 ; L’Attente de l’aube, 2012). Continuer la lecture

Le CETA, retour sur un débat juridique sensible

Alors que la CJUE vient de rendre son avis 2/15 sur l’accord de libre-échange avec Singapour, et que le gouvernement belge confirme son intention de demander à cette même Cour un avis relatif au CETA, le Centre de droit international vous propose de redécouvrir les podcasts du midi du Centre relatif au CETA ayant eu lieu en décembre dernier. Celui-ci était animé par Eric David, Nicolas Angelet, François Dubuisson et Pierre d’Argent.

Midi du centre le 31 mai 2017 : O. BARSALOU et M.H. PICARD – « Rebut global : le droit international de l’environnement à l’ère du déchet »

Le Centre de droit international a le plaisir de vous annoncer que le prochain Midi du Centre se tiendra le Mercredi 31 mai, il aura pour sujet : « Rebut global : le droit international de l’environnement à l’ère du déchet ».

Il sera animé par Olivier BARSALOU (Chercheur postdoctoral, Université McGill – Chargé de cours, UQÀM)

et Michael H. PICARD (Chercheur postdoctoral, Université McGill – Chargé de cours, UQÀM) Continuer la lecture

Proclamation de Martyna Fałkowska au titre de docteure en sciences juridiques

Ce jeudi 27 avril, Martyna Fałkowska, chercheuse au Centre de droit international, a été proclamée docteure en droit à l’Université Libre de Bruxelles. Le jury était composé de Julie Allard (ULB), Rosario Huesa Vinaixa (Universitat de les Illes Balears), Pierre Klein (ULB), Anne Lagerwall (ULB), Rafaëlle Maison (Université Paris-Sud) et Olivier Corten (directeur de la thèse – ULB). La thèse s’intitule « Entre conformisme et émancipation: le juge pénal international face à la coutume et aux principes généraux ».

Le Centre de droit international adresse ses plus chaleureuses félicitations à Martyna!

Audiences du TERDI: Différend sur les îles Chagos – 24 avril 2017

(FR) Ce lundi 24 avril 2017, le Tribunal Etudiant de Règlement des Différends Internationaux (TERDI) tiendra ses audiences dans l’affaire du Différend sur les îles Chagos (République de Maurice c. Royaume-Uni). Le Tribunal est saisi en particulier de la question de la souveraineté sur l’Archipel des Chagos. Le Tribunal entendra M. Marco Benatar (Max Planck Institute Luxembourg) et M. Nabil Hajjami (Université Paris Nanterre) présentant respectivement les positions de Maurice et du Royaume-Uni.

Le Centre de droit international vous invite à assister aux audiences. Informations et inscriptions: martyna.falkowska@ulb.ac.be

(EN) On Monday, April 24 2017, the Student Tribunal for International Disputes Settlement (STIDS) will proceed to its hearings in the case concerning the Dispute over the Chagos Islands (Republic of Mauritius vs. United Kingdom). The Tribunal is seized, in particular, of the question of sovereignty over the Chagos Archipelago. The Tribunal will hear Mr Marco Benatar (Max Planck Institute Luxembourg) and Mr Nabil Hajjami (Université Paris Nanterre) presenting the positions of Mauritius and of the UK, respectively.

The Centre for International Law kindly invites you to attend the hearings. Registration and information: martyna.falkowska@ulb.ac.be

Défense publique de thèse de Martyna Fałkowska – jeudi 27 avril

Martyna Fałkowska

Le Centre de droit international a le plaisir de vous convier à la défense publique de la thèse de doctorat de Mme Martyna Fałkowska intitulée « Entre conformisme et émancipation : le juge pénal international face à la coutume et aux principes généraux »,

Celle-ci aura lieu le jeudi 27 avril à 18h au Local AW1.125.

Pour plus d’informations

Les frappes militaires américaines en Syrie du 6 avril 2017 – Quelles incidences en droit international ? Une contribution de Nabil Hajjami, Maître de conférences à l’Université Paris Nanterre (CEDIN)

Le bombardement, le 6 avril 2017, de la base militaire syrienne d’Al-Chaayrate constitue la réaction directe à l’utilisation d’armes chimiques, imputée au régime syrien, contre les populations civiles de la ville de Khan Cheikhoun.

L’objet de ce bref billet est de faire un point synthétique sur les incidences juridiques de ces évènements. À l’évidence, la guerre en Syrie relève d’enjeux complexes et les questions juridiques pourraient paraître, pour certains observateurs se revendiquant du réalisme politique, relever de considérations d’importance pour le moins secondaire. Il n’empêche que le paramètre juridique fait, aujourd’hui encore, bel et bien partie intégrante de l’équation syrienne. Quiconque observe cette crise constatera que les États impliqués dans son règlement ont jusqu’ici développé, avec une bonne foi certes inégale, des argumentaires faisant, à divers degrés, référence à des considérations juridiques. Et l’on pourrait par ailleurs rétorquer aux réalistes que si la situation en Syrie se trouve actuellement dans une telle impasse, c’est précisément parce que les différents acteurs impliqués sont, à de multiples reprises, contrevenu à leurs obligations internationales. Il n’est donc aujourd’hui ni déplacé, ni inutile, d’analyser la crise syrienne du point de vue du droit international. Continuer la lecture