Après le cinéma, voici la musique, la littérature, la BD, les jeux et les beaux arts: lancement d’un nouveau projet « Pop Culture et droit international », présenté ci-dessous. Dès demain et pour toute la suite de la semaine, illustrations avec les Clash, SAS, ‘Civilizations’ et Inglorious Basterds!
Depuis le mois de janvier 2013, le Centre de droit international publie mensuellement une chronique consacrée à une analyse d’un film ou d’une série télévisée. C’est dans ce contexte que le colloque célébrant le 50ème anniversaire de la création du Centre, qui s’est déroulé les 17 et 18 février 2014, a été consacré aux représentations du droit international à l’écran. Un ouvrage en reprenant les actes (Du droit international au cinéma. Présentations et représentations du droit international au cinéma et dans les séries télévisées) paraît aux éditions Pedone en avril 2015. De manière générale, l’idée est de déceler dans la production cinématographique les représentations du droit international ou de certaines règles juridiques particulières, mais aussi d’expliquer ces représentations en fonction du contexte socio-politique dans le cadre duquel l’œuvre intervient (O. Corten, « Droit international et cinéma : quelle méthodologie ? », ibid., chapitre 1). Cet accent sur le volet idéologique de la production culturelle implique souvent de se référer à des œuvres destinées à un large public.
D’une certaine manière, ce projet relève déjà d’une prise en compte de la « culture-pop », expression qui ne connaît pas de définition autorisée mais qui renvoie à certains éléments que l’on retrouve ici. D’abord, dans son acception la plus commune, l’expression s’oppose à une culture élitiste qui était l’apanage des classes supérieures. Elle renvoie plutôt à une culture de masse, transcendant largement les classes sociales, ce qui couvre notamment les blockbusters ou autres productions qui ont été commentées sur le présent site. Ensuite, la « culture-pop » recouvre l’idée d’une réappropriation et d’un brassage de divers éléments culturels ou de la vie quotidienne dans des créations nouvelles. On peut en ce sens mentionner le mouvement « pop art » à partir des années 1950, le do it yourself promu par la culture punk dans les années 1970, puis la technique du sample utilisée massivement dans la production musicale dès les années 1980, et enfin la possibilité élargie d’une création culturelle individuelle favorisée par les ordinateurs, par internet et par les réseaux sociaux, spécialement après le tournant du siècle. En ce sens particulier, on peut dire que les commentaires qui suivent, constitués de « collages » et de samples qui sont agencés et commentés de manière originale, constituent eux-mêmes une forme de « culture pop ». Enfin, « pop » vient également du verbe « to pop up » —pétiller, éclater—, et on espère que certains des commentaires sont susceptibles de répondre à cet élément de définition.
Les commentaires regroupés ici sont divisés en différentes catégories. Outre le cinéma, conçu au sens large, les analyses couvrent la musique, la littérature, la bande-dessinée, les jeux (y compris vidéos), ainsi que les arts picturaux et plastiques. Ces rubriques sont ouvertes aux contributions volontaires. Toute personne intéressée est invitée à envoyer un message au ou à la responsable de la rubrique, telle qu’elle apparaît ci-dessous. Les contributions sont brèves (3 à 5 pages maximum) et directement centrées sur l’un ou l’autre extrait ou image lorsque la rubrique s’y prête. En principe, chaque rubrique comprend une publication soit mensuelle, soit trimestrielle.