« Ce film ne vise qu’à distraire. L’action se situe au Moyen-Orient. Les événements actuels lui donneront sans doute un relief que nous ne souhaitions pas. Notre équipe est composée des chrétiens, de juifs, de musulmans. Nous sommes des amis. Nous comptons bien le rester ». Cet avertissement, ajouté in extremis avant même que ne débute le générique du film, ne se comprend que si l’on prend la peine de resituer La Valise dans son contexte historique.
Archives de catégorie : Droit international et Cinéma
Bananas (Woody Allen, 1971) : que reste-t-il du principe de non-intervention dans les guerres civiles ? – Une analyse d’Olivier Corten
Au-delà de ses caractéristiques d’une comédie satirique bouffonne parfois dénoncée comme une œuvre de jeunesse, Bananas (Woody Allen, 1971), directement inspirée d’un ouvrage de Richard P. Powell (Don Quichotte de San Marco, 1966), nous offre une série de scènes posant des questions de droit international.
« L’Arme fatale 2 » et le droit des immunités diplomatiques (Richard Donner, 1989) – Une analyse de Marco Benatar
L’Arme fatale 2 porte tous les traits d’un film « buddy cop », genre phare du cinéma hollywoodien des années 80 : le jumelage improbable de deux flics aux caractères et ethnies dissemblables, des courses-poursuites effrénées et des blagues quelquefois pénibles qui se succèdent rapidement. Outre ces caractéristiques, le film est davantage connu pour sa fameuse scène de la bombe cachées dans les toilettes, à l’attention d’un des protagonistes dont le seul crime (si l’on exclut les multiples assassinats) était de satisfaire un besoin naturel.
La Doctrine américaine de l’intervention humanitaire dans « Air Force One » (Wolfgang Petersen, 1997) – Une analyse de François Dubuisson
Le général Ivan Radek est le dirigeant autoritaire du Kazakhstan. Pour assurer son pouvoir, il réprime durement toute opposition et mène des opérations militaires à l’encontre de sa propre population. Le film débute par une séquence montrant sa capture par un commando russo-américain, destinée à le mettre hors d’état de nuire et ainsi mettre fin au conflit. Continuer la lecture
Les « Sentiers de la gloire »: peut-on tuer ses propres soldats? (Stanley Kubrick, 1957) – Une analyse de Vaios Koutroulis
Le premier sentiment que j’ai eu quand j’ai vu les sentiers de la gloire de Stanley Kubrick est qu’il s’agit d’un film profondément antihéroïque. A l’exception du colonel Dax (le personnage interprété par Kirk Douglas), les autres membres de l’armée française, tant les officiers que les simples soldats, chacun à sa manière, incarnent cette attitude antihéroïque à l’égard de la guerre dans laquelle ils se trouvent impliqués. Continuer la lecture
« Le pont de la rivière Kwai »: le droit international existe-t-il? (David Lean, 1957) – Une analyse d’Eric David
J’ai vu ce film au moment de sa sortie, en 1957. Je devais avoir 13 ou 14 ans (selon le mois où je l’ai vu). Ce qui m’avait le plus impressionné, à l’époque, c’était d’abord, l’ensemble parfait avec lequel les soldats britanniques capturés par les Japonais, entraient dans le camp de prisonniers de guerre en sifflant en choeur, à l’unisson, le refrain bien connu « Le soleil brille, brille, brille ».