For the last 15 years, ever since the watershed events of 9/11, terrorism has become a central topic in the discussion surrounding security. The Bush administration’s decision to wage “war on terror” has spurred much debate about the sort of practices employed to counter this phenomenon. The consequences of the “war on terror” are visible in the attempts to reshape the international legal framework, however they equally weigh into the ethical, political and social domains, making terrorism an all-encompassing issue in the contemporary political landscape.
This crucial debate of our epoch had an obvious fallout on popular culture, especially TV shows, videogames and cinema. A theme that has become predominant in the cultural appreciation of the terrorism issue is the retrieval of information through the so called “enhanced interrogation”, or in a less nuanced way: torture.
Torture is a theme that appeared in many mainstream products since 2001 and it has hardly been approached in a critical manner. However, some rare products seek to problematize the idea of its effectiveness and go as far as suggesting ethical puzzles on how such a method is deployed in the fight against terrorism. One of these products is the 2011 movie “Unthinkable” never released in the theaters. Continuer la lecture

Depuis quelques années, les études sur le droit au cinéma ou dans les séries télévisées se sont multipliées, principalement aux Etats-Unis, mais aussi en Europe. Le droit international, en revanche, ne semble pas avoir fait l’objet de nombreuses études ou projets de recherche. Il y a quelques années, le New York University a lancé un projet intitulé « International Law and Films » (
Le 4 mars dernier a eu lieu une séance de ciné-club organisée par le Centre de droit international ainsi que par Sciences Po Paris. L’idée était de croiser des analyses d’un juriste (Vaios Koutroulis, ULB), d’une politologue (Amélie Férey, Sciences Po Paris) et d’un militaire (Lieutenant Colonel De Cock). On les trouvera ci-dessous, ainsi qu’un bref compte-rendu du débat qui en a résulté. D’autres séances seront organisées ultérieurement sur le thème « guerre et cinéma ». 


Manifestement inspiré voire influencé par l’intrigue judiciaire autour de l’ex-Président de la République serbe de Bosnie, Radovan Karadzic, Storm (traduit en français par La révélation), film de Hans-Christian Schmid, a comme toile de fond la justice internationale pénale post-Guerre froide et, plus précisément, le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (ci-après « le TPIY »). Ce film nous entraîne au cœur de la justice internationale pénale et des tractations politiques et judiciaires concomitantes au procès de Goran Duric (Drazen Kühn), candidat vedette à la présidence d’une Serbie qui veut (et que l’on veut voir) accéder à l’espace européen. Après avoir été écartée d’un poste important au sein du Bureau du Procureur au profit d’un collègue masculin, Keith Haywood joué par Stephen Dillane, Hannah Maynard (Kerry Fox) hérite des rênes du procès Duric pour des événements ayant eu lieu dans le village serbe de Kosmaj. Or, lorsque le témoin sur lequel reposait l’accusation – Alen Hajdarević (Kresimir Mikic) – se donne la mort après un contre-interrogatoire ayant miné sa crédibilité, Maynard part sur les traces de ce dernier. La quête de l’avocate l’amène dès lors à réaliser que le témoin voulait rendre justice à sa soeur – Mira Arendt (Anamaria Marinca). Celle-ci se révèle être, non seulement, la véritable clé de l’affaire, mais permet également de démontrer l’existence d’un camp où étaient commises des violences sexuelles à l’égard des femmes dans le village de Vilina Kosa. S’en suit une longue cavale pour l’amener à témoigner.
L’espionnage et les rivalités entre grandes puissances occupent une place prépondérante dans la première période anglaise d’Alfred Hitchcock, entamée à l’ère du muet dans les années 1920. On y retrouve en particulier la version originelle de The Man who Knew too much (L’homme qui en savait trop), dont il fera lui-même le remake en 1956, mais aussi The Thirty-Nine Steps (Les 39 marches), qui préfigure l’un des films les plus remarquables de sa période américaine, North by Northwest (La mort aux trousses). On y savoure aussi les délicieuses aventures de Miss Froy, dans The Lady Vanishes (Une femme disparaît), produit et réalisé en 1938, et sorti sur les écrans au mois d’août de la même année – la date a son importance, on y reviendra.
There is nothing international lawyers love more than seeing their obscure fields of interest being discussed in popular culture (and of course, discussing how the writers got the law wrong). International lawyers relished, therefore, in Season 3 of House of Cards, in which discussions of international law play more than a minor role. House of Cards also provides great insight into how international law is perceived, and its complex relationship with power and morality. It illustrates two competing visions of international law and American power.
Diffusé en 1992 et récompensé par plusieurs prix