Conférence du Président du C.I.C.R., M. Peter Maurer, le mercredi 29 janvier 2014 à l’ULB

Peter MaurerHormis le cinquantenaire du Centre de droit international, l’année 2014 marque également les 150 ans de la création de la Croix Rouge de Belgique ainsi que de la signature de la première Convention de Genève pour la protection des soldats blessés. A cette occasion, le Centre de droit international a le plaisir de vous inviter à la conférence publique de M. Peter Maurer, Président du Comité international de la Croix-Rouge, sur le sujet « Le CICR : 150 ans de droit et d’action humanitaire ». Le Centre participe à l’événement par le biais de ses deux experts en droit humanitaire, le Professeur émérite Eric David et le Professeur assistant Vaios Koutroulis, qui introduiront et animeront l’événement.

La conférence est organisée par l’Institut d’Etudes européennes de l’ULB, sous le patronage du Chef de la Mission de la Suisse auprès de l’Union européenne et du Recteur de l’ULB. Elle aura lieu le 29 janvier 2014, à 19h00, à la salle Henri La Fontaine.

La page web de la conférence est accessible ici.

Pour le programme détaillé, veuillez consulter le document ci-joint.

Cérémonie de remise du prix Henri Rolin 2012

dewulfLe Centre de droit international a le plaisir de vous convier à la remise prochaine du prix Henri Rolin 2012. Le conseil d’administration du Fonds Henri Rolin, entérinant la proposition du jury du prix Henri Rolin, a décidé d’attribuer le prix 2012 à M. Steven DEWULF de l’Université d’Anvers pour son étude « The Signature of Evil. (Re)Defining Torture in International Law », Cambridge/Antwerpen/Portand, Intersentia, 2011. Le jury constitué en vue de l’attribution du prix Henri Rolin 2012 était composé des professeurs Michael Bothe (Goethe University, Frankfurt), Marcelo Kohen (I.U.H.E.I., Genève) et Robert Kolb (Université de Genève).

Comme vous le savez, les activités de l’ASBL « Les Amis d’Henri Rolin » ont pour l’essentiel été reprises par le Fonds Henri Rolin de l’Université libre de Bruxelles, désormais géré par le Centre de droit international de la Faculté de droit de l’U.L.B. La séance publique au cours de laquelle le prix sera remis au lauréat et à l’occasion de laquelle il fera un exposé oral sur l’objet et les conclusions du travail couronné aura lieu le vendredi 24 janvier 2014,  à 17 heures à la bibliothèque du CIERL (Centre Interdisciplinaires d’Etudes des Religions et la Laïcité –  17, avenue Franklin Roosevelt – 1050 Bruxelles (au rez-de-chaussée)).

Les personnes désireuses d’assister à la cérémonie sont invitées à confirmer leur présence, par courriel, à Mme Chérifa Saddouk (cdi@ulb.ac.be), et ce pour le 20 janvier au plus tard.

Du droit international dans Game of Thrones ? (David Benioff, D.B. Weiss ; 2011-2014) : À Westeros, rien de nouveau… – Une analyse de Valère Ndior

game-of-thrones-Il est des terres hostiles sur lesquelles le juriste en droit international rechigne à s’aventurer, de peur de s’y fourvoyer ou de n’y trouver aucun repère familier. Fort heureusement, Game of Thrones fait partie de ces fictions TV qui animent la réflexion et incitent à ébranler le Mur séparant la fiction du droit international. Surprenons-nous donc à rêver, à nous imaginer juristes à Westeros… et occultons le risque qu’une langue bien (trop) pendue nous mène droit à la potence de Port-Réal.

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Vaios Koutroulis lauréat ex æquo du prix Tenekides de la Société hellénique du droit international et des relations internationales

Vaios KoutroulisLe Centre de droit international a le plaisir d’annoncer que la thèse de Vaios Koutroulis, intitulée « Les relations entre le jus contra bellum et le jus in bello : étanchéité absolue ou vases communicants ? » et rédigée sous la direction de Pierre Klein, a reçu le prix Georges Tenekides de la Société hellénique du droit international et des relations internationales. Le prix récompense la meilleure thèse de doctorat en droit international et en relations internationales défendue par des grecs en Grèce ou à l’étranger. Pour la biennale 2011-2012, le prix a été décerné ex æquo à Vaios Koutroulis et à Marcos Karavias de l’Université d’Oxford. La remise du prix a eu lieu lors de la conférence de la Société hellénique du droit international et des relations internationales à Athènes (19-21 décembre 2013). (Pour l’annonce du prix en grec, voy. http://hesilir2013.wordpress.com/2013/12/21/αποτελέσματα-βραβείωνεπαίνων/).

Armageddon (Michael Bay, 1998) et le Droit international de l’Espace – Une analyse de Jean-François Mayence

Armageddon_front_jpg_jpgUn monstrueux astéroïde file droit sur la Terre et menace l’humanité tout entière. Harry (Bruce Willis) et son équipe sont recrutés et formés par la NASA pour aller à la rencontre de l’astéroïde et le faire exploser en y implantant plusieurs charges nucléaires.

On passera sur les invraisemblances scientifiques pleinement assumées, sur la couche dégoulinante de patriotisme bon marché et sur l’habituel grand cœur cynique et bourru incarné par Bruce Willis. Armageddon est un film d’action et de science-fiction, certes, mais il traduit à plus d’un égard un certain sentiment américain vis-à-vis de la communauté internationale, alors même que l’humanité fait face à son destin immédiat.

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Journée d’étude consacrée à Henri La Fontaine: photos et extraits sonores

DSC_0401Lundi 21 octobre 2013 s’est tenue la Journée d’étude consacrée à Henri La Fontaine (prix Nobel de la paix 1913) et à l’histoire du droit de la guerre. Les présentations de Nadine Bernard, Martti Koskenniemi et Jean Salmon, lors du premier atelier, furent l’occasion de revenir sur ce qui faisait de La Fontaine un internationaliste à part. Son engagement au sein du mouvement pacifiste, du Parti Ouvrier Belge (P.O.B.) ou encore son libre-examinisme ont notamment été mis en exergue. (Enregistrements audio disponibles ci-dessous.) Les second et troisième ateliers eurent pour objet de revenir sur des thématiques plus spécifiques, nommément la question de la codification du droit de la guerre et des interventions d’humanité. Thomas Graditzky, suivi des professeurs Robert Kolb et Martti Koskenniemi, nous a ainsi entretenus sur les réticences exprimées par La Fontaine et l’État belge à codifier le droit de la guerre dans sa totalité, ou du moins la question de l’occupation, par crainte de les légitimer. Lors des discussions, la tension entre « humanisation » et « efficacité » de la guerre a également été abordée, faisant ainsi écho à des préoccupations toujours d’actualité. Après le ius in bello, le troisième atelier s’est penché sur le ius ad bellum et plus particulièrement sur la question des interventions d’humanité dans l’Empire ottoman. Partant du constat que, bien que pacifiste, La Fontaine était en faveur des interventions d’humanité, Agatha Verdebout s’est intéressée à la portée juridique qui peut être octroyée aux considérations d’humanité exprimées par les puissances européennes lors de leur intervention en Grèce en 1827. Outre le fait de tempérer les lectures traditionnelles de ce précédent encore employé par la doctrine pour établir un droit d’intervention humanitaire coutumier, cet atelier fut l’occasion, pour l’ensemble des participants, de se pencher sur les nombreuses précautions historiques et méthodologiques qui s’imposent à tous ceux qui souhaitent se lancer sur le chemin de l’histoire du droit international. Cette journée a été suivie d’un séminaire, organisé en région parisienne par la professeure Emmanuelle Tourme-Jouannet, qui a permis de prolonger les débats sur les thèmes abordés dans les deux derniers ateliers.

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Quai d’Orsay (Bertrand Tavernier, 2013) : Le langage, régulateur des crises internationales – Une analyse de Immi Tallgren

21040497_20130917180148438Denrée rare et souvent fade du cinéma français, le film politique vient ces dernières années de gagner quelques lettres de noblesse ou, pour s’affranchir de toute terminologie aristocratique, quelques vaillantes couleurs républicaines. Après L’exercice de l’Etat, remarquable étude des cabinets ministériels signé par Pierre Schoeller, c’est au tour de Bertrand Tavernier de livrer, avec Quai d’Orsay, sa vision du fonctionnement du pouvoir exécutif. Il ne s’agit pas de sa première intrusion dans les hautes sphères de l’Etat. Il y a près de quarante ans, Que la fête commence mettait déjà en scène les plus éminentes figures de la monarchie française. Certains prendront plaisir à établir quelques parallèles saisissants entre la cour du duc d’Orléans et celle du ministre des affaires étrangères. D’autres s’amuseront tout autant à reconnaître, parmi les acteurs qui firent une brève apparition dans Que la fête commence, l’encore tout jeune Thierry Lhermitte, qui tient aujourd’hui le rôle du locataire phraseur et virevoltant du Quai d’Orsay.

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Le droit international en VTT: La situation juridique des Bédouins en Israël – Une analyse d’Eric David

An english translation of this analysis is available here.

1. pistes de VTT

L’étude du droit, fût-il international, n’exclut pas une méthodologie sportive. Le Président du Centre de droit international de l’ULB, Eric DAVID, profitant des disponibilités que lui procure son accès à l’éméritat en a fait l’expérience sur les pistes du désert – le Neguev/Naqab – en Israël. Il a participé à une randonnée cycliste organisée dans la région de Be’er Sheva par une association belge – Solidarity with Bedouins – désireuse d’attirer l’attention du public sur la situation difficile des Bédouins vivant dans des villages non reconnus par Israël. En voici les conclusions où la force des mollets du cycliste se conjugue aux neurones du juriste …

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« L’interprète » (Sidney Pollack, 2005) : l’ONU, la Cour pénale internationale et les Etats Unis. – Une analyse d’Arnaud Louwette

L'interprètePremier film jamais tourné dans l’enceinte du siège des Nations Unies, « L’interprète » met en scène une interprète à l’Assemblée générale des Nations Unies, Silvia Broome (Nicole Kidman) qui, ayant la mauvaise idée de passer en soirée rechercher ses effets personnels sur son lieu de travail, entend par inadvertance une conversation dans une langue inconnue du spectateur. Si ce dernier n’est, dès lors, pas à même de comprendre le contenu de cette discussion, il n’en est pas de même de notre interprète qui, le hasard faisant bien les choses, se trouve être l’une des rares personnes à parler la langue locale du Matobo, le Ku, langue dans laquelle nos conspirateurs devisaient en plein milieu de l’Assemblée alors qu’un micro avait fort opportunément été laissé allumé. Le hasard fait décidément bien les choses…

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