Journée d’étude consacrée à Henri La Fontaine: photos et extraits sonores

DSC_0401Lundi 21 octobre 2013 s’est tenue la Journée d’étude consacrée à Henri La Fontaine (prix Nobel de la paix 1913) et à l’histoire du droit de la guerre. Les présentations de Nadine Bernard, Martti Koskenniemi et Jean Salmon, lors du premier atelier, furent l’occasion de revenir sur ce qui faisait de La Fontaine un internationaliste à part. Son engagement au sein du mouvement pacifiste, du Parti Ouvrier Belge (P.O.B.) ou encore son libre-examinisme ont notamment été mis en exergue. (Enregistrements audio disponibles ci-dessous.) Les second et troisième ateliers eurent pour objet de revenir sur des thématiques plus spécifiques, nommément la question de la codification du droit de la guerre et des interventions d’humanité. Thomas Graditzky, suivi des professeurs Robert Kolb et Martti Koskenniemi, nous a ainsi entretenus sur les réticences exprimées par La Fontaine et l’État belge à codifier le droit de la guerre dans sa totalité, ou du moins la question de l’occupation, par crainte de les légitimer. Lors des discussions, la tension entre « humanisation » et « efficacité » de la guerre a également été abordée, faisant ainsi écho à des préoccupations toujours d’actualité. Après le ius in bello, le troisième atelier s’est penché sur le ius ad bellum et plus particulièrement sur la question des interventions d’humanité dans l’Empire ottoman. Partant du constat que, bien que pacifiste, La Fontaine était en faveur des interventions d’humanité, Agatha Verdebout s’est intéressée à la portée juridique qui peut être octroyée aux considérations d’humanité exprimées par les puissances européennes lors de leur intervention en Grèce en 1827. Outre le fait de tempérer les lectures traditionnelles de ce précédent encore employé par la doctrine pour établir un droit d’intervention humanitaire coutumier, cet atelier fut l’occasion, pour l’ensemble des participants, de se pencher sur les nombreuses précautions historiques et méthodologiques qui s’imposent à tous ceux qui souhaitent se lancer sur le chemin de l’histoire du droit international. Cette journée a été suivie d’un séminaire, organisé en région parisienne par la professeure Emmanuelle Tourme-Jouannet, qui a permis de prolonger les débats sur les thèmes abordés dans les deux derniers ateliers.

Enregistrements audio :

 

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