Archives de l’auteur : Chanael

Conférence du Professeur Alan Boyle intitulée : « Progressive Development of International Environmental Law: Legislate or Litigate? »

Dans le cadre du projet de l’ARC Strategic Litigation, le Centre de droit international a le plaisir de vous annoncer la venue du Professeur Alan Boyle de l’Université d’Édimbourg qui donnera une conférence le jeudi 20 février intitulée : « Progressive Development of International Environmental Law: Legislate or Litigate? »

Le Professeur Boyle est un spécialiste du droit international public. Il s’intéresse particulièrement au droit international de l’environnement et au droit de la mer. Il a régulièrement travaillé en tant que conseiller et consultant pour plusieurs gouvernements, ONG ou organisations internationales dans des litiges concernant la délimitation des frontières maritimes, la conservation des pêcheries, la pollution des milieux marins, l’évaluation de l’impact environnement transfrontalier, etc. Il a, entre autres, représenté le Kenya dans l’affaire relative à la délimitation maritime dans l’Océan indien opposant la Somalie au Kenya devant la Cour internationale de Justice.  Enfin, M. Boyle est inscrit en tant qu’arbitre sur la liste d’arbitrage environnement de la Cour permanente d’arbitrage, et comme arbitre spécial sur la liste établie en vertu de l’Annexe VIII de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer.

 Informations pratiques :

  • Jeudi 20 février de 17h à 19h
  • ULB, Auditorum Lameere (UB2.252A), Av. Paul Héger Bâtiment U, Entrée B, Niveau 2
  • L’évènement est gratuit et ouvert à tout le monde.

 Au plaisir de vous y voir nombreuses et nombreux !

The Crisis Between Iran, Iraq and the United States in January 2020: What Does International Law Say? An analysis by Olivier Corten, Anne Lagerwall, Vaios Koutroulis and François Dubuisson

This is a translated and a revised version of a text originally written in French and published on 15 January 2020. Translation and Assistance in editing by Chanaël Mendrowski.
The complete analysis is available in PDF version here.

Une image contenant personne, homme, extérieur Description générée automatiquementSummary:

Based on the facts reported in the media, the strikes conducted by the United States and Iran in Iraq on 3 and 8 January respectively pose serious problems under existing international law. The execution of Qassem Souleimani does not appear to be justifiable in the name of self-defence, as the previous incidents invoked by the United States do not meet the threshold of an “armed attack” within the meaning of Article 51 of the Charter. The Iranian response undoubtedly meets the conditions set out by this article vis-à-vis the United States, but not vis-à-vis Iraq, which was also affected by the strikes. Finally, from the standpoint of international humanitarian law and human rights law, the extrajudicial execution of Soleimani appears at first sight lawful insofar as he is a combatant and the strike were targeted. However, it can be argued that, in view of his high rank in the Iranian military hierarchy and the diplomatic mission he was allegedly carrying out at the time of the attack, this execution can be assimilated to an assassination prohibited by the law of armed conflict.

 

La crise entre l’Iran, l’Irak et les États-Unis de janvier 2020 : que dit le droit international ? Par Olivier Corten, Anne Lagerwall, Vaios Koutroulis et François Dubuisson

L’analyse complète en français est disponible au format PDF ici.
La version en anglais est également disponible au format PDF ici.

Une image contenant personne, homme, extérieur Description générée automatiquementRésumé

Au vu des faits tels qu’ils ont été rapportés dans les médias, les frappes respectives des États-Unis et de l’Iran en Irak les 3 et 8 janvier dernier posent de sérieux problèmes au regard du droit international existant. L’exécution de Qassem Souleimani ne semble pas pouvoir être justifiée au nom de la légitime défense, les incidents antérieurs invoqués par les États-Unis n’atteignant pas le seuil d’une « agression armée » au sens de l’article 51 de la Charte. La riposte iranienne remplit sans doute les conditions énoncée par ce dernier vis-à-vis des États-Unis, mais pas de l’Irak, qui a également été touché par les frappes. Sur le plan du droit international humanitaire et des droits humains, enfin, l’exécution extrajudiciaire de Soleimani paraît à première vue licite, dans la mesure où il s’agit d’un combattant et où la frappe était ciblée. Cependant, on peut se demander si, au vu de son rang élevé dans la hiérarchie iranienne et de la mission diplomatique qu’il effectuait au moment de l’attaque, cette exécution ne peut pas être assimilée à un assassinat, proscrit pat le droit des conflits armés.

Une interview d’Olivier Corten à ce propos est également disponible ici.

Présence militaire étrangère et droit international : « Armée française d’Alpha Blondy » – Une analyse de Sâ Benjamin Traoré

 

Il y a quelques jours, la France rendait hommage à treize de ses soldats morts au Mali. L’armée française n’a pourtant pas bonne presse dans les pays de la bande sahélo-sahélienne. La persistance des attaques terroristes y alimente de nombreux questionnements sur la présence militaire française. L’idée s’est dernièrement répandue selon laquelle les forces françaises, visiblement incapables de mettre fin aux attaques quotidiennes, seraient de connivence avec les groupes terroristes. Parfois plus subtilement, il est reproché à la France de profiter de la crise sécuritaire pour s’implanter davantage dans la région. Le terrorisme offrirait ainsi un prétexte à Paris pour assurer une main basse sur la région. Cela expliquerait son manque de volonté de venir à bout du phénomène. Il en a résulté une contestation, sans cesse grandissante, de la présence militaire française dans les pays concernés. Celle-ci se manifeste sous plusieurs formes, au point où on s’inquiète désormais en France d’une montée du sentiment anti français en Afrique.

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Conférence de Jean-Pierre Lacroix intitulée : « International security and peacekeeping: what role for the United Nations’ Blue Helmets? »

Le Centre de droit international de l’ULB et le REPI (Recherche et Etudes en Politique Internationale) ont l’honneur d’accueillir Jean-Pierre Lacroix, diplomate français qui occupe le poste de sous-secrétaire général des Nations Unies aux opérations de paix depuis 2017.
Monsieur Lacroix donnera une conférence intitulée : « International security and peacekeeping: what role for the United Nations’ Blue Helmets? »
La séance sera modérée par Isaline Bergamaschi, Professeure à l’ULB (REPI) et se déroulera le vendredi 22 novembre 2019 de 10h35 à 11h45 sur le Campus du Solbosch, Bâtiment A – Pièce AY2.114 (Av. F. Roosevelt, 50). L’évènement est gratuit et aucune inscription n’est requise.
Pour obtenir des informations supplémentaires, vous pouvez contacter le REPI par e-mail à l’adresse suivante : repi@ulb.ac.be

Au plaisir de vous y voir nombreux et nombreuses !

Conférence « L’ONU et l’UE : la concrétisation du multilatéralisme, succès et échecs »

Dans le cadre du Colloque « D’Henri La Fontaine à Donald Trump, la fin de l’utopie multilatérale ? », le Centre de droit international co-organise, avec la Fondation Henri La Fontaine et le Centre d’Action Laïque, une conférence intitulée « L’ONU et l’UE : la concrétisation du multilatéralisme, succès et échecs ».

La conférence sera modérée par Jean-Pol Baras, délégué général honoraire de la Fédération Wallonie-Bruxelles, fondateur et ancien président de la Fondation Henri La Fontaine.
Trois spécialistes aborderont le développement du multilatéralisme au XXè siècle, de la Société des Nations à l’ONU, en passant par la prolifération actuelle des organisations intergouvernementales :

  • Mario Télo (ULB), Politologue et chercheur, spécialiste de l’Europe « Crise et transformation du multilatéralisme »
  • Bénédicte Frankinet, Ambassadrice honoraire, administratrice de l’Association pour les Nations Unies « Le multilatéralisme aux Nations-Unies : de l’idéalisme à la réalité »
  • Christrian Preda (Université de Bucarest), Professeur en sciences politiques et ancien parlementaire européen « Crise du multilatéralisme ou multilatéralisme de crise ? »

Voir le programme en détail

Informations pratiques

  • Quand ? Le jeudi 14 novembre 2019 à 9h15
  • Où : Dans les locaux du centre d’Action laïque, salle W. Peers, Université Libre de Bruxelles, Campus de la Plaine, accès 2, 1050 Bruxelles.
  • Inscription : cal@laicite.net
  • Pour plus de renseignements : www.mundaneum.org et www.laicite.net

Midi du Centre du 7 novembre – Rappel

Nous vous rappelons le prochain Midi du Centre qui aura lieu le Jeudi 7 novembre.
Il sera animé par Jean d’Aspremont (professeur de droit international à l’École de Droit de Sciences Po et à l’Université de Manchester) et aura pour sujet : « La fabrication de la comparabilité en droit international »
Inscription sous le lien : https://doodle.com/poll/9t5gdcuucc57rfhu 

 

Pour rappel les midis du Centre de droit international se déroulent de 12h15 à 14h, à la salle de réunion du Centre de droit international (Bâtiment H, 5ème étage, local H5.159). Des rafraîchissements et sandwichs sont offerts sous réserve d’inscription avant 15h00 le jour ouvrable précédant l’événement. Toute personne désirant un sandwich pourra, sous cette seule condition, en bénéficier. En cas d’inscription, nous vous remercions de venir effectivement à la séance ou, en cas d’empêchement impromptu, de nous prévenir aussitôt que possible.

Du nouveau au Centre de droit international !

Le Centre de droit international accueille deux nouvelles assistantes en son sein, Odile Dua et Eugénie Delval.

Odile Dua est chargée des exercices pratiques pour les cours d’Introduction au droit belge, y compris les aspects sociologiques et de Méthodologie de la recherche en droit international. Elle encadrera également l’équipe d’étudiant.e.s représentant l’ULB au concours Manfred Lachs de procès simulé en droit de l’espace. Ses recherches portent sur la responsabilité des États pour les exactions commises par des acteurs non étatiques.

Eugénie Delval est chargée d’animer les groupes d’étudiant.e.s pour les cours d’Exercices de droit international public et de Public International Law. Elle supervisera également l’équipe d’étudiant.e.s représentant l’ULB au concours Jean Pictet en droit international humanitaire et au concours Charles Rousseau de procès simulé en droit international. Ses recherches portent sur l’existence d’une obligation positive pour les États membres de l’Union européenne de mettre en place des voies d’accès légales et sûres à leur territoire pour les réfugiés.

Par ailleurs, suite à l’Assemblée générale du 1er octobre, Anne Lagerwall a été élue directrice du Centre, et Vaios Koutroulis, directeur-adjoint.

Vaios Koutroulis, Eugénie Delval, Odile Dua et Anne Lagerwall (de gauche à droite)

Olivier Corten et Gérard Niyungeko élus membres associés de l’Institut de droit international

L’Institut de droit international a élu, lors de sa session à La Haye qui s’est terminée vendredi dernier, ses nouveaux membres associés, parmi lesquels on compte le professeur Olivier Corten, directeur du Centre de droit international de l’ULB et co-directeur de la Revue belge de droit international ainsi que le professeur Gérard Niyungeko, ancien président de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples mais aussi licencié spécial en droit international de l’Université libre de Bruxelles et membre associé du Centre de droit international. Félicitations à eux et à tous les nouveaux membres de l’Institut !

Olivier Corten

Gérard Niyungeko

Les cyberattaques américaines contre l’Iran : représailles illicites ou légitime défense ? Une analyse de Chanaël Mendrowski

Retour sur les faits

Les tensions entre l’Iran et les États-Unis se sont envenimées depuis le 20 juin 2019, lorsque ces derniers ont lancé une vague de cyberattaques à l’encontre des systèmes de défense iraniens qui contrôlent les lancements de roquettes et de missiles. Ces attaques surviennent quelques jours après la destruction d’un drone de surveillance appartenant à l’U.S. Navy par l’Iran pendant que ce drone survolait la région du Détroit d’Ormuz[1]. Ces cyberattaques ont été lancées par le personnel du U.S. Cyber Command et étaient planifiées depuis plusieurs semaines, après que les États-Unis aient accusés l’Iran d’être à l’origine des attaques perpétrées contre deux pétroliers sous pavillon norvégien et japonais qui se trouvaient le Golfe d’Oman le 13 juin 2019.
Ces escalades récentes entre les deux États viennent raviver les débats sur la façon de justifier des cyberattaques au regard du droit international. L’objectif de la présente analyse consiste à déterminer si la destruction du drone américain par l’Iran se caractérise comme une agression armée, susceptible de permettre le lancement de cyberattaques et ce, au regard du droit de légitime défense.

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