Table-ronde à l’Université de Reading sur le prochain article de Agatha Verdebout: podcast disponible

Agatha 2« La guerre n’a été mise hors-la-loi qu’avec l’adoption du Pacte Briand Kellogg. Auparavant, le recours à la force relevait de la compétence souveraine de chaque Etat ».

Voilà le type d’affirmation que l’on peut retrouver dans nombre de publications contemporaines lorsqu’est évoquée l’histoire de l’interdiction du recours à la force. Dans sa thèse de doctorat intitulée L’indifférence comme ‘culture pop’. Une déconstruction du discours traditionnel sur le recours à la force au XIXème siècle, Agatha Verdebout met en cause ce récit aujourd’hui dominant, notamment par une étude de la pratique et de la doctrine de l’époque. Elle explique aussi la survenance de cette thèse de l’indifférence (la guerre n’étant supposément pas régie par le droit) comme un élément caractéristique du discours juridique de l’après première guerre mondiale, tendant à présenter le droit international comme entrant dans une phase de progrès, dans une perspective à la fois idéaliste et évolutionniste.

Une étude, intitulée « The Contemporary discourse on the Use of Force in the Nineteenth Century. A Diachronic and Critical Analysis », permet de connaître l’état actuel de sa réflexion. Elle paraîtra dans les jours qui viennent comme leading article du deuxième numéro du Journal on the Use of Force and International Law. C’est dans ce cadre que s’est tenue le 10 décembre dernier, à l’Université de Reading et sous la présidence du professeur James A. Green, une table ronde ayant pour objet de discuter la portée profondément novatrice de la position de Agatha Verdebout. L’intégralité des débats est disponible sur le podcast mis en ligne par l’Université de Reading : http://www.reading.ac.uk/GlobalLaw/GLAR-podcast.aspx.

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